Diabète de Type 2, le danger des édulcorants artificiels

Ils ont le goût du sucre sans apporter autant de calories, mais attention : les édulcorants ne sont pas sans effet sur l’organisme ! Une petite étude américaine publiée en ligne dans Diabetes Care apporte de nouvelles preuves.
On connaissait les controverses autour de l’aspartame, voici que cette fois-ci le sucralose, que l’on retrouve par exemple dans Canderel®, est montré du doigt.

L’expérience a porté sur 17 personnes atteintes d’obésité, avec un IMC moyen juste supérieur à 42, non-diabétiques, et qui ne consommaient pas régulièrement d’édulcorants.
Les chercheurs ont choisi d’étudier cette population car elle est susceptible de consommer des édulcorants pour limiter ses apports énergétiques.

Les participants ont bu de l’eau ou du sucralose avant d’absorber du glucose ; leurs taux de glucose et d’insuline dans le sang ont ensuite été relevés.
Chaque participant a été testé deux fois. Ceux qui buvaient de l’eau puis du glucose lors de la première visite ont pris du sucralose avant le glucose la fois suivante.
Les chercheurs expliquent le choix de ce protocole par le fait que, dans la vie de tous les jours, il est rare de consommer un édulcorant seul : ils voulaient connaître l’effet de l’association du sucralose et du glucose.

Résultats : L’édulcorant était associé à des réponses augmentées d’insuline et de glucose dans le sang. Il est donc possible que la prise répétée d’édulcorants conduise à des productions anormalement élevées d’insuline.
Or une sécrétion d’insuline trop fréquente et/ou trop élevée peut conduire à une situation de résistance à cette hormone et donc in fine à un diabète de type 2.
Ces résultats rappellent d’autres travaux qui suggèrent que les sodas light favoriseraient l’apparition de ce type de diabète.

Sources
Lanutrition.fr
M. Y. Pepino, C. D. Tiemann, B. W. Patterson, B. M. Wice, S. Klein. Sucralose Affects Glycemic and Hormonal Responses to an Oral Glucose Load. Diabetes Care, 30 avril 2013