Intolérance au gluten (Maladie coeliaque)

 

L’intolérance au gluten, qu’est- ce que c’est

La maladie coeliaque est une maladie chronique de l’intestin déclenchée par la consommation de gluten, un mélange de protéines contenues dans certaines céréales (blé, orge, seigle…). La maladie se manifeste principalement par des symptômes digestifs (diarrhée, douleurs, ballonnements…).

Chez les personnes atteintes, l’ingestion de gluten entraîne une réaction immunitaire anormale dans l’intestin grêle, qui crée une inflammation et endommage la paroi intestinale.

Si l’inflammation persiste, l’intestin abîmé devient incapable d’absorber certains nutriments, vitamines et minéraux. Il peut s’ensuivre une malnutrition malgré une alimentation normale.

D’autres symptômes d’intensité variable peuvent se manifester, comme une fatigue, une dépression et des douleurs aux articulations. Avec le temps, des problèmes de santé plus graves peuvent apparaître.

Les personnes atteintes peuvent toutefois retrouver la santé en éliminant le gluten de leur alimentation.

Intolérance ou allergie?
Bien qu’on utilise souvent l’expression « intolérance au gluten », la maladie coeliaque n’est pas réellement une intolérance alimentaire puisqu’une réaction immunitaire est en cause. Ainsi, il s’agit plutôt d’une forme d’allergie au gluten.
Néanmoins, contrairement aux allergies classiques, la réaction anormale du système immunitaire se retourne également contre l’organisme en attaquant la paroi de l’intestin grêle. La maladie coeliaque est donc une maladie auto-immune induite par l’ingestion de gluten.

Le gluten
Le gluten se trouve dans les grains de plusieurs céréales, dont le blé, l’orge et le seigle. On trouve ainsi du gluten dans de nombreux aliments (pain, biscuits, pâtes…). Donnant une texture moelleuse aux pains et aux autres produits de boulangerie, le gluten permet aux ingrédients de bien se lier ensemble et il est souvent utilisé dans des sauces, des plats préparés, etc.

Causes
Les causes précises de l’intolérance au gluten sont inconnues, mais des facteurs environnementaux et génétiques sont impliqués. Ainsi, l’intolérance au gluten a une composante héréditaire. Lorsqu’un membre de la famille proche est atteint, la probabilité qu’on le soit aussi est d’environ 10 %. Les chercheurs connaissent aujourd’hui les principaux gènes en cause. Ces gènes sont présents chez plus de 95 % des malades.

Pour des raisons qu’on ignore encore, il y aurait une plus grande perméabilité intestinale chez les personnes prédisposées à cette maladie. Cela permettrait à une partie du gluten de pénétrer dans la paroi de l’intestin grêle, déclenchant alors une réaction immunitaire.

Toutefois, la maladie n’apparaît pas chez toutes les personnes génétiquement prédisposées et d’autres éléments entrent en jeu, mais ils n’ont pas encore été cernés avec précision. Il semble que des facteurs environnementaux (infections intestinales, traumatisme, le stress engendré par une opération ou une grossesse…) puissent parfois être responsables du déclenchement de la maladie.

Complications possibles
Si la diète sans gluten n’est pas adoptée, l’intolérance au gluten, dans ses formes les plus graves, peut avoir plusieurs conséquences sur la santé. Les complications les plus fréquentes sont liées à la mauvaise absorption des nutriments dans l’intestin : Malnutrition, intolérance au lactose, anémie, ostéoporose, calcul rénaux.

Diagnostic
Le diagnostic est souvent difficile et long à établir, en raison de la grande variété de symptômes et du fait qu’ils ne soient pas du tout propres à cette maladie. Le médecin doit d’abord éliminer la possibilité qu’il s’agisse d’un problème digestif plus fréquent (par exemple, un syndrome de l’intestin irritable, une intolérance alimentaire ou une maladie inflammatoire de l’intestin).

Le diagnostic plus spécifique se fait généralement en 3 étapes.
– La première est un test sanguin qui permet de détecter le taux de certains anticorps. Leur présence en quantité élevée indique que le corps réagit de manière anormale au gluten. Ce test permet de connaître les personnes les plus susceptibles d’avoir la maladie, en particulier dans les familles à risque.
– On procède ensuite à un prélèvement de tissus (biopsie) dans l’intestin grêle.
L’effet de la diète sans gluten confirme ou infirme le diagnostic.

Attention. Il est conseillé de consulter un médecin avant d’entreprendre une diète sans gluten. Sinon, le diagnostic peut être plus ardu à poser.

Symptômes de l’intolérance au gluten
Les symptômes et leur intensité varient beaucoup d’une personne à l’autre. Chez certaines personnes ayant un diagnostic positif pour cette maladie, aucun symptôme n’est perceptible.
On parle alors de maladie coeliaque silencieuse.

De manière générale, les problèmes digestifs sont les plus fréquents, mais il arrive qu’ils soient absents. Voici quelques-uns des symptômes possibles.

Enfants
•    Une diarrhée chronique alternant parfois avec une constipation.
•    Des douleurs abdominales récurrentes.
•    Des vomissements.
•    Un retard de croissance ou une petite taille.
•    Un retard de puberté.
•    Une anémie.
•    Un manque d’appétit.
•    Des changements d’humeur et une irritabilité.
•    Une fatigue.
•    Des anomalies de l’émail dentaire.

Adultes
•    Une diarrhée chronique ou une constipation.
•    Des douleurs abdominales, des gaz et des ballonnements.
•    Une perte de poids.
•    De la fatigue et une irritabilité.
•    Une pâleur, en cas d’anémie.
•    Un état dépressif.
•    Des douleurs aux os et aux articulations
•    Des crampes musculaires.
•    Une infertilité ou une absence de menstruations.
•    Des engourdissements ou des douleurs neuropathiques dans les membres.
•    Des éruptions cutanées.
•    Des aphtes ou ulcères dans la bouche.

Personnes à risque d’intolérance au gluten

  • L’intolérance au gluten peut survenir à tout âge. Elle peut apparaître chez les jeunes enfants dès l’âge de 6 mois, après l’introduction des céréales dans leur diète, comme elle peut se déclarer à l’âge adulte. Les femmes sont de 2 à 3 fois plus touchées que les hommes.
  • Les personnes dont un proche parent est atteint d’intolérance au gluten sont plus susceptibles de souffrir de la maladie.
  • La maladie semble être plus commune chez les personnes ayant une maladie auto-immune, comme le lupus, le diabète de type 1, l’arthrite rhumatoïde et la thyroïdite de Hashimoto. Elle est aussi plus fréquente chez les personnes atteintes de trisomie 21 (syndrome de Down).

Facteurs de risque
Les principaux facteurs de risque sont des facteurs génétiques.
Par ailleurs, il semble que les habitudes alimentaires du bébé pourraient influencer l’apparition de la maladie.

Traitements médicaux de l’intolérance au gluten
Important. Si l’on pense être atteint d’intolérance au gluten, on doit consulter un médecin avant d’entreprendre une diète sans gluten. Plusieurs maladies ont des symptômes qui peuvent se confondre avec ceux de l’intolérance au gluten. Et l’adoption de cette diète sans avis médical peut rendre le diagnostic plus difficile à établir.

Il n’existe pas de traitement définitif contre l’intolérance au gluten.
En revanche, l’adoption à vie d’une diète sans gluten permet le plus souvent de faire disparaître complètement les symptômes, de traiter les carences et de prévenir d’éventuelles complications.
Dans la grande majorité des cas, les tissus de la paroi intestinale reviennent à la normale. Cette guérison s’opère généralement en quelques semaines, mais peut prendre de 2 à 3 ans. Il est exceptionnel que les symptômes persistent malgré plusieurs mois de diète sans gluten.


Diète sans gluten

Pour suivre une diète sans gluten, plusieurs aliments couramment consommés, comme les pains, les biscuits et les pâtes au blé, doivent être bannis.
Mais le gluten ne se trouve pas seulement dans les céréales. Il se cache aussi dans une foule d’aliments préparés. Puisqu’une infime quantité de gluten peut endommager l’intestin et faire réapparaître les symptômes, une grande vigilance est nécessaire.

 

Source : http://www.passeportsante.net