La candidose digestive

Les candidoses chroniques digestives sont des affections très répandues qui touchent énormément de personnes dans le monde, mais qui sont  paradoxalement peu reconnues, aussi bien des patients que des médecins.

Ces maladies sont insidieuses, car elles n’ont pas de symptômes particulièrement démonstratifs, elles affaiblissent le système immunitaire et altèrent le potentiel santé des sujets atteints, en entraînant de nombreuses perturbations fonctionnelles difficiles à relier à une même origine.

LES  CANDIDAS
Les candidas figurent parmi les 10 micro-organismes pathogènes les plus fréquemment isolés
Ce sont des champignons de type levure, qui vivent dans l’intestin humain généralement en petit nombre.

A l’état d’équilibre ou de latence  dans le tube digestif,  son développement est inhibé par les lactobactéries et les bifidobactéries  de la flore intestinale.

Lorsqu’il se produit une rupture d’équilibre en faveur des Candidas, en cas de déséquilibre de la flore, de déficit immunitaire,  ceux-ci se développent en grand nombre, et cette prolifération les rend pathogènes, entraînant une multitude de symptômes extrêmement variés et peu spécifiques.


FACTEURS PRÉDISPOSANTS  DE LA CANDIDOSE

  • le déséquilibre de la flore intestinale, consécutifs aux antibiotiques, est un des principaux  facteurs locaux qui favorisent la prolifération des Candida. Tous les antibiotiques sont impliqués, et certains (Tetracyclines) auraient même un effet stimulant direct sur les Candidas.
  • L’une des principales causes est d’ordre nutritionnel, une alimentation riche en sucres raffinés, le Candida aime le sucre. Il est en effet capable de produire des peptides qui stimulent l’envie de sucre.
    En fait, tous les types de sucre sont impliqués même les fruits sucrés…
  • Mais aussi les produits laitiers fermentés, les graisses saturées, l’excès de viande (car il ne faut pas oublier que de nombreux antibiotiques sont ajoutés à l’alimentation animale), tous facteurs alimentaires qui vont altérer la flore intestinale.
  • De nombreux médicaments, les corticoïdes, les pilules contraceptives, la prise d’anti-acides, si fréquente de nos jours dans le traitement du reflux gastro-oesophagien (RGO).
  • La suralimentation en général, car dans ce cas les capacités digestives sont dépassées, surtout si l’on ne mastique pas bien.


LES SIGNES DE LA CANDIDOSE

Très nombreux, peu spécifiques, ce qui explique que les médecins et les patients ne pensent pas souvent à la candidose.

  • des signes digestifs : stomatite, aphtes, colite avec flatulences, ballonnements, (y penser lorsque ceux-ci surviennent immédiatement après le repas), pyrosis, troubles du transit, démangeaisons anales que rien ne calme.
  • une fatigue progressive et inexpliquée, quasi constante, pouvant aller jusqu’à la fatigue chronique.
  • des troubles psychiques, état dépressif, anxiété, irritabilité, troubles du sommeil, troubles de la concentration et la mémoire, migraine.
  • des troubles du comportement alimentaire, en particulier l’attraction pour le sucré.
  • des infections gynécologiques et urinaires à répétition.
  • des problèmes dermatologiques, eczéma, acné, psoriasis, mycoses des ongles (onychomycoses ) dont la fréquence est en perpétuelle augmentation.
  • des allergies, cutanées, respiratoires, alimentaires.
  • des perturbations du système immunitaire, pouvant donner des pathologies complexes, maladies auto-immunes, fibromyalgie (ou l’on retrouve souvent le Candida comme facteur déclenchant), maladie de Crohn.
  • Dans toutes ces situations, surtout si elles sont désespérément chroniques, et résistent à tous les traitements, il faut penser à la candidose digestive.


DIAGNOSTIC DE LA CANDIDOSE

Là aussi, les choses ne sont pas évidentes.

le diagnostic sérologique : en fait, peu spécifique. En effet, la recherche d’anti-corps anti-Candida peut poser le problème de faux positifs en cas de candidose superficielle concomitante.
l’interprétation de la sérologie est délicate et pose le problème de la distinction entre la colonisation et l’infection (notion de seuil d’anticorps, à partir de quels taux peut-on considérer le test comme positif ?)

l’analyse de selles et la mise en culture, qui met en évidence  la présence de nombreuses colonies de Candida albicans est la technique la plus simple et la plus rapide, corroborant alors la symptomatologie.
Elle doit être faite par un laboratoire qui établi un comptage des colonies.


TRAITEMENT DES CANDIDOSES DIGESTIVES

  • Les antimycosiques

Souvent indispensables dans les formes locales (mycoses de la peau, mycoses vaginales), ces traitements efficaces sur le moment, ne permettent en rien de régler le problème de fond.
Il est indispensable d’y associer un certain nombre de mesures qui permettront de contenir le développement des champignons : L’alimentation et les thérapeutiques naturelles y tiennent une large place.

  •  Incontournable, la rééducation alimentaire

L’arrêt des sucres raffinés est la première des mesures à prendre.
Tous les sucres doivent être supprimés : le sucre blanc raffiné, mais aussi le miel, le sucre brun, ainsi que les boissons sucrées ( soda ) et les pâtisseries. Les fruits très sucrés devraient aussi être évités, du moins au début.

limiter les aliments riches en hydrates de carbone, le pain (surtout blanc), le riz, les légumes comme les carottes, les petits pois, maïs, pomme de terre, etc.., ainsi que les fromages fermentés, et chez les gens qui ont une hyperperméabilité intestinale marquée, le lait de vache et les produits laitiers qui souvent aggravent l’inflammation locale.

La suppression des médicaments favorisant les candidoses est également incontournable : les corticoïdes bien sur, mais aussi les antiacides (une candidose chronique peut être une des causes  du RGO !)

  • Les Probiotiques

Indispensables également, car comme nous l’avons vu, le développement des Candida est inhibé par les lactobactéries et les bifidobactéries  de la flore intestinale.
L’utilisation conjointe des pré biotiques (Inuline) permet de nourrir et d’augmenter le nombre des colonies de lactobacilles.
Le traitement par les probiotiques devra être poursuivi de longs mois.

  • Les huiles essentielles

L’aromathérapie à fait la preuve de son efficacité dans les traitements locaux des candidoses.
Le traitement de la candidose digestive chronique peut faire appel également  aux huiles essentielles, par des prises au long cours et de manière discontinue.
– Le Ravinstara (cinnamonum camphora)
– Le Laurier Noble (Laurus nobilis),
– le Tea Tree (Melaleuca alternifolia)

  • les autres thérapeutiques naturelles

– L’ail
C’est un puissant antifongique naturel. Il peut être pris cru tous les jours, mais la prise de capsules d’extrait d’ail est sans doute plus agréable.

– L’extrait de pépin de pamplemousse
Très efficace, non toxique, il doit être pris sous forme de gouttes, diluées dans de l’eau.

– L’Echinacea
Plante immunostimulante, à démontré qu’elle diminue la fréquence des récidives des mycoses chroniques.

Source : http://www.blog-micronutrition.com