La chimie de notre cerveau : des aliments aux émotions

les quatre neurotransmetteurs déterminants pour nos humeurs et nos émotions sont constitués d’acides aminés. Il y a au moins 22 acides aminés présents dans les protéines alimentaires.
Les aliments riches en protéines, comme le poisson, les œufs, le poulet, le bœuf, … contiennent la totalité de ces 22 acides aminés, y compris les acides aminés essentiels dont le corps humain a besoin et qu’il est incapable de synthétiser.
Les céréales et les légumineuses n’en contiennent qu’une partie et il faut les associer pour avoir un apport complet en acides aminés indispensables.

Si vous mangez 3 repas par jour, chacun avec un apport suffisant en protéines (la plupart des gens qui ont un problème de poids ne font ni l’un ni l’autre), vous pouvez conserver un bon état émotionnel et échapper aux fringales.

Mais la plupart des gens ont besoin d’un coup de main pour réparer la chimie de leur cerveau, et c’est ce que procurent certains acides aminés fondamentaux.

Pourquoi avez-vous des carences en neurotransmetteurs?
Vu le nombre de personnes qui utilisent la nourriture, l’alcool, les médicaments ou la drogue pour traiter leurs angoisses, la carence en neurotransmetteurs n’est manifestement pas quelque chose de rare dans nos sociétés.
En fait plusieurs types de problèmes peuvent expliquer ces carences. Aucun n’est de votre faute 🙂

  • Vous avez peut-être hérité de certaines prédispositions : certain gènes programment le cerveau à produire des quantités données de neurotransmetteurs. C’est une des raisons pour lesquelles certaines caractéristiques émotionnelles et alimentaires semblent prédominer dans certaines familles. Si votre maman était toujours au bord de la crise de nerf, et avait un faible pour le chocolat, il ne serait pas surprenant que, vous aussi, vous ayez besoin de sucreries pour vous apaiser.
  • Le stress prolongé épuise nos réserves naturelles de calmants, de stimulants, d’antidouleurs et d’antidépresseurs. C’est évidemment d’autant plus un problème que vous aviez déjà de faibles réserves au départ. Nous pouvons en effet épuiser nos réserves de ces précieuses substances si nous les utilisons continuellement pour faire face au stress de nos vies. Un jour ou l’autre, notre corps et notre cerveau ne peuvent plus suivre.  C’est alors qu’on commence à les « aider » avec des nourritures de substitution, des ersatz de neurotransmetteurs.
  • La production naturelle de neurotransmetteurs peut-être inhibée par la consommation régulière d’aliments de substitution, comme le sucre ou la farine, la consommation d’alcool ou l’usage répété de drogues ou de médicaments. En effet, tous ces neurotransmetteurs se connectent dans le cerveau à des récepteurs dédiés. Quand votre cerveau sent que ces récepteurs sont saturé, il ralentit la production de neurotransmetteurs. On s’engage alors dans un cercle vicieux où plus d’alcool, de sucre, de farine, de drogues ou de médicaments sont nécessaires pour compenser les conséquences de la consommation d’alcool, de sucre, de farine, de drogues ou de médicaments. Les neurotransmetteurs peuvent être des milliers de fois plus puissants que les drogue. Un jour ou l’autre les substances de substitution ne suffisent plus à compenser les carences en neurotransmetteurs. L’équilibre émotionnel, déjà perturbé, se détériore encore, et on se retrouve plus que jamais dépendant de sa drogue habituelle, sucre, alcool ou cocaïne et à la recherche de produits plus forts.
  • Il se peut que votre alimentation soit déficiente en protéines. Si vous avez suivi des régimes à répétition, ou essayé de ne pas manger trop gras, c’est même très probable. Or les protéines, ou plutôt les acides aminés qui les constituent, sont les éléments à partir desquels votre corps fabriquent les neurotransmetteurs. Si vous ne consommez pas suffisamment de protéines, votre corps n’est simplement pas capable de fabriquer les substances essentielles à votre stabilité émotionnelle.