Méditer transforme le cerveau

C’est la révélation de ces dernières années. une révolution même !
La science occidentale a longtemps pensé que le cerveau se formait pendant la petite enfance pour ne changer que très peu par après, et ce  que dans le sens de la dégénérescence.

Or depuis des millénaires,  le bouddhisme et l’hindouisme clament que le cerveau humain est doté d’un formidable potentiel de transformation activé par la pratique spirituelle et la méditation.

Voilà donc que la sagesse traditionnelle est rejointe par les neurosciences.

« les récentes études en neuroplasticité – soit la faculté que possède le cerveau de se modifier en réponse au vécu – révèlent en effet que le cerveau est capable de changer sa structure, de se re-câbler, voire de générer de nouveaux neurones« , explique Sharon Bergley, journaliste scientifique et auteur d’un ouvrage sur le sujet (1).
A l’université du Wisconsin, le neuroscientifique Richard Davidson a évalué les effets de la méditation.   Il a notamment soumis à des tests en laboratoire un groupe de moines bouddhistes, ayant à leur actif des milliers d’heures de méditation.
« Entre autres découvertes clé, il a pu démontrer qu’au cours d’une méditation sur la compassion, ces contemplatifs activaient, à un degré jamais vu auparavant, des aires neurales spécialisées dans les sentiments positifs et l’empressement à passer à l’action » relate Sharon Begley.
Car en activant le cerveau gauche – entraînant une cascade d’événements physiologiques : activation du système nerveux parasympathique (système du relâchement, donc de la relaxation), stimulation du système immunitaire et des mécanismes réparateurs du corps – la méditation facilite aussi la prise de décision.
Les tests ont en effet démontré que les moines étaient plus performants dans l’élaboration de solutions face à un problème (avec une augmentation nette constatée des ondes gamma, en rapport avec une activité mentale très intense).
Si plus on médite, plus les effets sont tangibles et durables, l’important réside avant tout dans la régularité.

Au-delà de ces recherches, de nombreux autres effets bénéfiques de la méditation sont validés par diverses études : réduction du stress, capacité de réinterpréter les événements stressants, amélioration de l’humeur.

« Chez des patients dépressifs, la pratique de la méditation s’est révélée aussi, voire plus efficace que les antidépresseurs.  Une fois installés, ses effets perdurent longtemps et diminuent le nombre des récidives » révèle le psychothérapeute Thierry Janssen (2).
On constate aussi une nette diminution de l’hypertension (l’apaisement consécutif à l’état méditatif diminue la pression artérielle), si répandue de nos jours et source de maladie cardiovasculaire.

Et : « Le cerveau que nous développons est donc le reflet littéral de la vie que nous menons », dit le Dalaï-lama.

Méditer serait donc une assurance santé … peu coûteuse 🙂 !!

(1) Entraîner votre esprit, transformer votre cerveau, Sharon Begley, Ariane Editions, 2008.
(2) La solution intérieure, vers une nouvelle médecine du corps et de l’esprit, Thierry Janssen, Pocket 2011

Source : Bio Info n°124