Notre corps est en constante régénération

 

Toutes les cellules de notre corps (à part les cellules nerveuses, et encore … on en est pas sur) se renouvellent continuellement. Mais pas toutes à la même vitesse.
Le corps passé au microscope, voici ce que ça donne :

Les ongles : de 6 à 12 mois
On peut se les ronger tant qu’on veut, les ongles poussent tout au long de la vie. Mais ils sont faits essentiellement de kératine, et ne grandissent que de 0,1 mm par jour. Un ongle de main arraché met 6 mois à repousser et un ongle de pied près d’une année. A condition que la matrice, située sous la fine peau transparente à la base de l’ongle, n’ait pas été enlevée.

Les cheveux : de 2 à 8 ans
Près de 25 cycles de repousse d’un cheveu se succèdent sur notre tête. On ne devrait donc pas se dégarnir… Mais le stress, la fatigue ou encore le patrimoine génétique peuvent accélérer les cycles et expliquer qu’à 20 ans, certains ont déjà le crâne qui s’éclaircit. Pendant 2 à 8 ans, un cheveu grandit d’un cm par mois. Il passe ensuite en phase de transition : 2 semaines où il va progressivement stopper ses activités. Puis, durant 3 mois, c’est la phase de repos. Le cheveu mort ne tombe que délogé par la repousse d’un nouveau cheveu.

La peau : 1 mois et demi
De 4 à 6 semaines, c’est le temps qu’on met à faire peau neuve ! Cette première barrière de protection de l’organisme se renouvelle à partir de la couche profonde de l’épiderme. Les cellules montent progressivement vers la surface, tout en subissant diverses modifications. Elles se chargent en kératine, perdent leur noyau et s’aplatissent. Elles forment alors un empilement de lamelles cellulaires permettant au revêtement le plus externe du corps de devenir une protection efficace.
Elle est de composition biochimique extrêmement précise. Elle est donc très sensible à la qualité nutritionnelle globale de l’organisme.
Les carences en acides gras (type huile de bourrache et huile de poisson), en zinc, en magnésium, en vitamine D, p.ex., peuvent favoriser une moindre efficacité dans la production de la couche superficielle de l’épiderme. Ce qui se traduit par une « rupture de la barrière » (protection vis-à-vis de l’extérieur) et en conséquence favorise une peau sèche, des démangeaisons, de l’inflammation et de l’eczéma.
La nuit est un moment privilégié pour la régénération cellulaire, et notamment celle de la peau.
Certaines études de chronobiologie le montrent : la multiplication des cellules de l’épiderme est maximale à une heure du matin, minimale à 13 heures. Elle produit alors jusqu’à trois fois moins de cellules. La nuit, notre peau favorise donc son renouvellement et sa réparation.
Ce phénomène s’explique aisément : à cette période, notre peau subit moins d’agressions externes et bénéficie d’une certaine tranquillité qui permettent à ces mécanismes de régénération de se mettre en place.

Les os : 4 mois
Chez un adulte, la régénération d’un os dure environ 4 mois. Le tissu osseux se renouvelle constamment grâce à des millions d’unités de remodelage. Mobiles, elles progressent le long de l’os et sont formées de deux types de cellules : l’ostéoclaste qui « ronge » les vieux tissus osseux et l’ostéoblaste qui refabrique de l’os. Ces unités interviennent évidemment dans la réparation des fractures. Elle prend 6 à 12 semaines selon l’importance de la cassure et elle est favorisée par l’immobilisation des fragments.

Le foie : moins d’une semaine
En quelques jours, le foie use ses cellules. Mais la relève est continuellement assurée par les « cellules ovales » présentes dans les tissus hépatiques. Plus incroyable ; celles-ci permettent au foie de se régénérer tout seul : on en coupe un bout et il repousse. Pour les greffes du foie, on peut en prélever une partie sur une personne vivante et la transplanter chez un malade immuno-compatible. Et les deux morceaux repoussent rapidement pour former deux organes efficaces à plus de 90%, à peine un mois après la greffe.

Les cellules de l’intestin : 3 jours
L’existence d’une cellule intestinale est bien éphémère : elle ne vit que 3 jours. En contact permanent avec le milieu extérieur, les aliments, les bactéries et les enzymes digestives, la paroi de l’intestin est soumise à de multiples agressions. Assuré par des glandes présentes tout le long de cette partie du tube digestif, le renouvellement cellulaire ultrarapide de l’intestin permet le remplacement de cellules abîmées et sujettes aux mutations par de nouvelles, celles-ci parfaitement fonctionnelles.

Bien entendu, pour que le renouvellement cellulaire se fasse dans les meilleures conditions et de façon optimale, il faut apporter au corps les matières premières qui se trouvent dans notre alimentation et qui feront l’objet de ce processus hyper sophistiqué qu’est la digestion.
On ne s’étonnera donc pas que l’état de notre corps, notre jeunesse et notre santé, soit tellement dépendants de la qualité de notre alimentation.

Sources : topsanté.com, psychologie.com