Il y a acides gras et acides gras …

 

 

On distingue les graisses par les acides gras qui les composent.

Les acides gras, sont des chaînes constituées essentiellement de carbone et d’hydrogène.
Lorsque ceux ci (carbones) du fait de leurs caractéristiques chimiques ne peuvent plus accepter d’hydrogène, ils sont dits « saturés ». Ils sont dit « mono-insaturés » quand ils peuvent accepter un seul atome d’hydrogène et « polyinsaturés » lorsqu’ils peuvent en fixer plusieurs. Parmi les polyinsaturés, on trouve les oméga6 et les oméga3.

Avec 9 calories (Kcal) par gramme, les graisses sont bourrées d’énergie. Montrées du doigt, elles sont devenus la hantise du plus grand nombre et pas seulement de ceux qui veulent perdre du poids.
Mais ce n’est pas tant la quantité des graisses ingérées qui est importante que la nature de ces graisses.

Au début du siècle précédent, la fabrication des huiles de consommation se faisait à petite échelle. Les huiles étaient pressées à froid et on les achetait en petites quantités, car elles ne se conservaient pas.
Les impératifs de la production alimentaire de masse ont poussés l’industrie à privilégier les huiles les plus stables (huiles de maïs, de tournesol, d’arachide) et à les raffiner. Ces huiles, les plus consommées, sont pratiquement dépourvues d’oméga3.
Dans le même temps les techniques intensives d’élevage ont augmenté la teneur en oméga6 de nombreux aliments.
Par exemple, les volailles sont nourries au maïs (oméga6), altérant le profil des acides gras présents dans la viande et les œufs.

Résultat : on estime en général que le rapport oméga6/oméga3 dans l’alimentation occidentale se situe entre 10 et 30 pour 1, alors qu’il devrait idéalement se situer entre 1 et 4 pour 1.
Or ces deux acides gras utilisent les mêmes voies biochimiques (les mêmes enzymes) pour être métabolisés. Il existe donc une compétition entre ces deux acides gras.
Dans le corps, la branche oméga6 donne naissance à des composés hautement inflammatoires tandis que la branche oméga3, elle, donne naissance à des composés très peu inflammatoires.
Lorsque l’équilibre entre ces deux familles d’acides gras est rompu (trop d’oméga6, pas assez d’oméga3) pendant des années, cela conduit à une inflammation chronique qui fait le lit de la maladie.
L’excès d’oméga6 sur le long terme favorise les maladies cardiovasculaires, le cancer, la dépression et toutes les maladies inflammatoires (arthrite rhumatoïde, asthme, eczéma, psoriasis, …).
Il est donc capital de rétablir cet équilibre pour optimiser sa santé mais aussi son poids.

Pour bien fonctionner, nos cellules doivent avoir des membranes fluides, permettant aux récepteurs comme celui de l’insuline de fonctionner de manière optimale, or la présence d’acides gras oméga3 est déterminante pour la fluidité membranaire.
Une alimentation riche en graisses saturées et en oméga6 rigidifie les membranes des cellules qui deviennent moins sensibles à l’insuline.
Une alimentation qui n’apporte pas les bons acides gras en bonnes proportions est un des moyens les plus « sûrs » d’augmenter le risque de résistance à l’insuline, et donc favorise la prise de poids.

En résumé : en optimisant le choix des graisses alimentaires, on améliore la sensibilité à l’insuline, ce qui contribue à éviter les réponses insuliniques accrues et à normaliser le taux de sucre dans le sang.
Et donc on évite de stimuler la formation de tissus graisseux !

Pour optimiser vos apports en graisses, le conseil est le suivant :

  • réduire la consommation de graisses saturées et d’acides gras trans (ceux que l’on trouve dans les graisses hydrogénées présentes dans de nombreux produits industriels),
  • augmenter les graisses mono-insaturées (huile d’olive, avocat, noix, …)
  • augmenter les oméga3 (poisson, graines de lin, noix, certains légumes verts, huile de colza, noix, lin…) au détriment des oméga6 (huiles maïs, tournesol, …, produits industriels, viennoiseries, biscuits, …).
Source : le régime IG minceur, collectif LaNutrition.fr