Nous manquons tous de vitamine D en hiver

Plusieurs organisations à but non lucratif comme la célèbre Vitamin D Council ont déclaré le 2 Novembre comme le « Jour de la vitamine D ».
Pourquoi le 2 Novembre ? Parce qu’à l’approche de l’hiver c’est le moment le plus important pour s’informer et informer notre entourage.

La source principale de vitamine D pour l’homme n’est pas l’alimentation mais l’exposition au soleil : en frappant notre peau, les rayons UVB provoquent la synthèse de vitamine D. Malheureusement les UVB doivent être d’une certaine longueur d’onde et sous nos latitudes ces longueurs d’onde sont absentes entre les mois de Novembre et d’Avril environ, expliquant dès lors les déficits importants constatés en hiver.
Mais même au printemps ou en été les déficits semblent très importants en France si on en croit une récente étude de l’institut national de veille sanitaire (inVS) qui fait état d’un déficit chez 80,1% des adultes. Si le manque d’UVB explique les déficits en hiver, c’est notre mode de vie sédentaire et enfermé qui expliquerait les déficits également largement présents en été.

Alors que les études sur les risques d’un déficit en vitamine D et les bénéfices d’une supplémentation se succèdent à un rythme soutenu le message passe encore très mal auprès des professionnels de santé. C’est en 1980 que les frères Garland avaient compris l’importance de cette vitamine en menant la première enquête géographique sur la mortalité due au cancer du côlon aux États-Unis.
La mortalité liée à ce cancer était plus faible dans les régions ensoleillées du sud et de l’ouest que dans les grandes villes noyées par la pollution et les régions du nord-est, en dépit d’une consommation plus forte de légumes verts. Depuis les études se sont succédées, expliquant une des raisons pour lesquelles la grippe est saisonnière, comment la vitamine D prévient les rechutes dans la sclérose en plaques, diminue le risque de fractures (alors que le calcium est inefficace) ou encore que les suppléments de vitamine D diminuent fortement le risque de développer un cancer, un message qui avait déjà été relayé par le Dr David Servan Schreiber en 2010.

Pourtant si vous en parlez à votre médecin celui-ci risque fort de vous rétorquer que « nous manquons de preuves » et d’études d’intervention. Certes nous n’en avons pas encore des milliers mais nous en avons déjà des centaines et chaque jour de nouveaux résultats sont diffusés notamment via LaNutrition.fr.
Va-t-on devoir attendre encore 30 ans pour que ce problème soit pris à bras le corps ? Nous pensons qu’il est temps d’agir et depuis longtemps, après tout une vitamine est une substance indispensable à la vie, pour quelle raison ne faudrait-il pas s’occuper d’un déficit ?
Demain si vous constatez que l’eau mouille, n’attendez pas les preuves scientifiques pour prendre un parapluie ! 🙂

Voici 10 points importants concernant vitamine D à diffuser largement autour de vous
* De nombreuses études ont montré qu’on diminue son risque de cancer du côlon, du rectum, du sein, de la prostate, lorsqu’on a suffisamment de vitamine D.
* Les personnes qui dans l’enfance ont été les plus exposées au soleil ont un risque de cancer du sein et de la prostate réduit.
* Les personnes dont le niveau sanguin de vitamine D est le plus élevé lors d’un diagnostic de cancer ont un taux de survie deux fois plus élevé que celles dont les taux sont les plus bas.
* Dans une étude, lorsque le diagnostic de cancer du sein, du côlon, de la prostate, est posé en été, le taux de survie est supérieur à celui des personnes dont le diagnostic a été fait en hiver.
* Les apports conseillés en vitamine D en France pour les adultes (200 UI/j) sont ridiculement bas et ne peuvent donc contribuer à la prévention des cancers.
* Les aliments enrichis en vitamine D, qui apportent une fraction de ces doses officielles conseillées n’ont donc aucun effet sur les maladies susceptibles d’être améliorées par la vitamine D.
* L’exposition solaire de la plupart des adultes en été, est généralement insuffisante pour assurer un taux sanguin optimal de vitamine D (40 ng/mL) surtout si l’on utilise des écrans solaires et qu’on s’expose aux heures les moins chaudes comme le recommandent à tort les autorités sanitaires.
* Les réserves de vitamine D faites en été sont généralement épuisées à la fin de l’été (entre le 15 septembre et le 15 octobre) et la majorité des adultes manquent de vitamine D en hiver.
* Adultes et enfants devraient faire doser leur taux de vitamine D avant l’hiver et le faire corriger le cas échéant par le médecin.
* Le moyen le plus efficace d’améliorer son statut en vitamine D, c’est de s’exposer au soleil aux beaux jours, et de prendre à la saison froide des suppléments de vitamine D3 qui peuvent être prescrits par tous les médecins ou de prendre un complément alimentaire en vente libre.

Enfin nous recommandons également la lecture du guide du Dr Brigitte Houssin : Vitamine D mode d’mploi.

Lu sur lanutrition.fr : http://www.lanutrition.fr/communaute/opinions/2-novembre-le-jour-de-la-vitamine-d.html

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