Protéines végétales ou animales?

 

Peut-être vous êtes-vous déjà posé la question … Au vu de toutes les dérives de l’élevage intensif, la manière dont le bétail est nourri, leurs conditions de vie, leur souffrance, … Que ce soit sur Utube ou sur facebook vous avez peut-être été exposé à ces vidéos (horribles) où on est confronté à cette terrible réalité, et le steak dans notre assiette prend alors une toute autre dimension …
Ou tout simplement n’est-ce qu’une question de goût …

Quelqu’en soient les raisons, il semblerait que nous soyons de plus en plus nombreux(ses) à nous diriger vers une alimentation plus végétale même si nous n’excluons pas tous les produits animaux de notre assiette.
Et c’est tant mieux car trop de protéines animales sont non seulement inutiles mais aussi délétères pour notre santé.
Sur le principe « un aliment chasse l’autre », trop de produits animaux veut dire pas assez de végétaux, c’est à dire moins de vitamines, minéraux, oligo-éléments, fibres et antioxydants et trop d’acides gras saturés.
Et une alimentation trop acide qui sur le long terme mènera à une acidose chronique et une déminéralisation osseuse, entre autres maux …

Alors quelle est la « bonne » proportion entre protéines animales et végétales pour débuter ? je dirais un repas sur deux de protéines animales et un sur deux de protéines végétales.
Maximum 1x par semaine de la viande rouge, 2x pour les volailles, 3x pour les poissons et éventuellement un repas autour de l’oeuf. Cela fait 7 repas, il nous reste donc 7 repas sans protéines animales, à base de protéines végétales.

Vous n’avez pas l’habitude de préparer des plats végétariens, vous avez l’impression que ce ne sera pas varié et pas très gouteux. Détrompez-vous, il y a plus de possibilités culinaires avec des protéines végétales qu’avec les protéines animales.  Ce n’est pas « revenir en arrière » que de manger plus végétal, au contraire, c’est aller de l’avant, et partir à la découverte d’un nombre incroyable de combinaisons gustatives.

Si vous avez déjà été déçu par un « mauvais tofu » ou un plat 100% végétarien fade ou « bizarre », ne vous arrêtez pas à ces désagréables expériences.  On peut aussi tomber sur un steak « plein de nerfs » qui résiste ou sur des fruits de mer « qui ne sentent pas bon ». Il ne faut pas s’arrêter à ça, il faut apprendre à cuisiner soi-même ces plats végétariens, c’est en sachant ce que l’on met dans un plat qu’on apprend à l’aimer. Ca demande un petit effort pour certaines saveurs auxquelles nous ne sommes pas habitués, mais le jeu en vaut largement la chandelle.

Si je devais vous donner des arguments pour passer à une alimentation plus végétale, je dirais que :
– Elles sont bonnes pour la ligne, parce que accompagnée de fibres, elles forment une boule dans l’estomac en se gorgeant du liquide environnant et elles stoppent la faim pour longtemps.
– Elles sont bonnes pour la planète, leur empreinte carbone est largement inférieure à celle de la viande.
– Elles sont bonnes pour la santé : une alimentation constituée d’au moins 80% de végétaux pour seulement 20% (maximum) d’aliments d’origine animale serait la proportion idéale. Tous les experts en nutrition, cardiologie, cancérologie, endocrinologie, etc … sont unanimes. Cela permettrait une amélioration évidente de nombreux troubles.
Pêle-mêle, voici une liste non exhaustive des problèmes quotidiens qui peuvent être prévenus ou traités (au moins en partie) par une assiette plus végétale :
– le surpoids, l’obésité
– les calculs biliaires
– les calculs rénaux
– l’ostéoporose
– les douleurs, surtout articulaires et musculaires
– la fatigue, surtout matinale, le mauvais sommeil
– certaines problèmes de peau
– une mauvaise haleine en particulier, la plupart des troubles digestifs, en général
– les problèmes cardiaques (cholestérol)
– Elles sont économiques, les protéines végétales sont l’exemple type du « low cost food ». Approximativement, 20gr de protéines via les lentilles coûtent 0,36€ via les lentilles, 0,85€ via le tofu, 0,31 via le Seitan (si fait maison) … pas la ruine !

Si cela vous tente, n’hésitez plus, lancez-vous !
Ce n’est pas nécessaire de passer du tout au tout, commencez par un repas de temps en temps.
Trouvez des recettes qui vous plaisent, testez-les. Si vous les avez aimées, refaites-les plusieurs fois pour qu’elles rentrent dans votre zone de confort et puis élargissez votre panel.
N’allez pas trop vite, pour éviter que ce ne soit un feu de paille et que vous passiez très vite à autre chose.

Il n’y a que la répétition qui peut faire rentrer quelque chose dans les habitudes.

Bon appétit !